L'IA peut, tout d'abord, permettre d'automatiser certaines tâches : ces automates peuvent être les robots dans les usines qui découpent, assemblent, contrôlent la qualité des éléments.
Ils sont déjà largement présents dans l'industrie automobile et arrivent dans des secteurs actuellement très consommateurs de main d'oeuvre comme le textile : la nouvelle génération de robots découpent plus efficacement que l'humain des tissus, la prochaine pourraient apprendre à les assembler. Si tel était le cas, l'industrie textile pourrait se relocaliser en Europe, car la délocalisation a été essentiellement dictée par le coût de la main d'oeuvre qui pourrait redevenir marginal.
Dans les sociétés de services, des milliers de tâches simples peuvent potentiellement aussi être automatisées, pour peu qu'un expert du métier et qu'un développeur inspirés se croisent et inventent la machine à automatiser la tâche simple et bête qui emploie pourtant 15 % des effectifs.
Les automates sont déjà utilisés dans l'emailing par les vendeurs d'ebooks ou de formation autour du développement personnel depuis le début des années 2000 pour relancer leurs prospects. Ils sont utilisés depuis 5 ans par les sites d'ecommerce avec des scénaris de relance des abandonistes, par email, un peu grossiers actuellement, mais qui s'affinent avec le temps.
Les automates qui scrappent des contenus ou adresses emails sont au cœur des approches de type growth hacking.
Demain, de nouveaux automates pourraient rédiger des descriptifs de produits presque aussi crédibles que ceux rédigés par des rédacteurs (souvent peu formés et payés au lance pierre actuellement) et pourquoi pas, même adapter en temps réel le descriptif produit au profil de l'internaute qui le lit.
Les chabbots rentrent actuellement dans la catégorie des simples automates dans la mesure où aujourd'hui, un chatbot est essentiellement capable de qualifier le besoin de l'internaute par une série de questions « entonnoirs » et d'y apporter des réponses standards. Les chatbots automatisent l'accueil des internautes plus qu'ils ne sont capables de tenir des conversations.